C'est en vivant cette expérience profonde que j'ai vraiment "basculé" vers un engagement concret, heureux et durable au service du changement de cap !
Les ateliers « Travail qui relie » ont été développés et diffusés par Joanna Macy, femme remarque de 95 ans, américaine, militante écologiste qui a contribué à fonder et à développer une écologie profonde et une écopsychologie cherchant à aller à la racine des "crises" écologiques et sociales auxquelles nous faisons face. Joanna œuvre à un « changement de cap » qui permette de passer d’une société de croissance industrielle destructrice à une société qui préserve et qui régénère le vivant. Pour sortir du « business as usual »…
Vivre un atelier de "Travail qui relie"
La Spirale du Travail qui relie :
Constatant l’importance d’un travail facilitant la conscience de notre connexion au vivant humain et non humain et intégrant notamment nos émotions, Joanna a bâti une spirale en 4 temps :
. s’ancrer dans la gratitude
. honorer notre peine pour le monde
. porter un nouveau regard
. aller de l’avant
1 - S’ancrer dans la gratitude
La première étape de la spirale consiste à prendre le temps de se connecter, ici et maintenant, et à accueillir chacun/e, dans ses différences. Cette étape permet également de valoriser tous les cadeaux que nous avons reçu et que nous continuons à recevoir dans nos vies personnelles et professionnelles, en connexion avec nos proches, avec les réseaux de personnes que nous connaissons, avec la nature dont nous faisons partie.
Le travail en entreprise peut mettre très fortement l’accent sur « la tête » alors que nous avons besoin d’une unité « tête / cœur / corps » pour nous sentir suffisamment bien et en connexion.
La gratitude est un formidable sentiment à notre disposition pour renforcer notre confiance. Elle nous permet de nous satisfaire de ce qui est déjà présent et elle peut être une source de motivation puissante pour agir.
Une entreprise constitue un système au sein d’un système plus large qui s’autorégule. James Lovelock et Lynn Margulis ont développé une théorie qu’ils ont appelé "l'hypothèse Gaïa » (du nom de la déesse grecque de la Terre), qui met en évidence les processus d’autorégulation ayant lieu constamment sur notre Terre que nous pouvons nous représenter comme un être vivant complet.
2 - Honorer notre peine pour le monde
La deuxième étape de la spirale consiste à accueillir nos émotions, notre vécu, face aux destructions du vivant telles que nous pouvons en prendre conscience en écoutant les informations, les rapports des scientifiques, et/ou en nous connectant à des espaces naturels que nous connaissons et que nous voyons se détériorer.
Cette étape permet de lever le voile ensemble sur des émotions qui sont souvent retenues, chacun/e pouvant se connecter et exprimer à sa manière, à son rythme, ce qui émerge pour elle ou pour lui. Mon expérience est que sans cette "étape émotionnelle", il ne peut y avoir de transformation en profondeur.
3 - Porter un nouveau regard
La troisième étape de la spirale consiste à explorer nos connexions avec les générations passées et les générations futures, à entrer dans un temps long, un temps profond, avant de passer à l’action. Lorsque les Iroquois se réunissent en conseil pour examiner les décisions majeures, leur pratique est de demander : « Comment cela affectera-t-il la septième génération ? »
Le temps s’accélère de plus en plus, notamment au sein des entreprises et cela peut engendrer beaucoup de stress, de tension. Comment habiter différemment « le temps » ?
Ce nouveau regard concerne également notre rapport au pouvoir. Joanna Macy dans l'ouvrage L’Espérance en mouvement, propose deux types de pouvoir :
. le « pouvoir sur les autres » que nous pouvons rencontrer dans la compétition des entreprises entre-elles ou au sein des entreprises, entre managers… Ce type de « pouvoir sur » engendre des conflits, de la violence…
. le « pouvoir avec » : un pouvoir partagé qui découle de la coopération avec les autres. C’est le pouvoir de l’émergence, c’est le « pouvoir énergisant d’une vision qui nous inspire et nous donne des forces lorsque nous agissons pour une cause plus grande que nous-même ». Il se produit quand « différents éléments interagissent pour devenir un tout qui est plus que la somme de ses parties. »
4 - Aller de l’avant
Cette quatrième étape est celle qui permet un engagement dans des actions concrètes, enrichies des trois étapes précédentes.
A partir d’une vision, d’un futur que nous pouvons imaginer et dans lequel nous pouvons nous projeter, nous pouvons être plus créatifs.
En France, le taux d'engagement dans son travail est stable avec seulement 7% des salariés (édition 2023 de l’étude State of the Global Workplace de Gallup) et la quête de sens devient de plus en plus problématique. Que vous soyez coach, consultant, formateur, RH, manager, dirigeant d'une organisation, citoyenne ou citoyen..., j’ai envie de vous partager ces paroles attribuées à Goethe, que je trouve inspirantes : « Jusqu’à ce que l’on soit engagé, il y a de l’hésitation, on a la possibilité de revenir en arrière. En ce qui concerne tous les actes d’initiative ou de création, il y a une vérité élémentaire, dont l’ignorance tue d’innombrables idées et projets magnifiques : c’est qu’au moment même où l’on s’engage vraiment, la Providence agit aussi. Il se produit alors toutes sortes d’évènements qui vous soutiennent et qui ne seraient jamais arrivés autrement. Toute une série d’évènements découle de la décision, faisant émerger toutes sortes d’incidents, de rencontres imprévues et de soutiens matériels. Tout ce que vous pouvez faire, ou rêver de faire, faites-le. L’audace a du génie, du pouvoir et de la magie. Commencez dès maintenant. »
Participer à un atelier "Travail qui relie" permet de se reconnecter en profondeur à soi, aux autres et à la nature qui nous entoure et à laquelle nous appartenons. Les personnes qui travaillent en entreprises sont de plus en plus conscientes des crises écologiques et sociales en cours et de leur responsabilité. Cet atelier permet de renforcer et de mettre en mouvement ces prises de conscience pour qu'elles nourrissent l'espérance d'une vie plus respectueuse de notre nature et des générations futures.
Voici des informations sur l'atelier que je co-anime avec ma collègue Muriel Huet les 22 et 23 mai 2025, à la Picotière (proche de Vendôme), au coeur de la nature : Atelier de Travail qui relie
Contact pour s'inscrire : bruno.rousseau@lavoieducontact.com